Les deux serpents venimeux de Suisse, la vipère péliade (= Vipera berus) et la vipère aspic (= Vipera aspis), provoquent chaque année quelques cas de morsures. Pour les distinguer des couleuvres, il faut observer leurs yeux : les pupilles sont verticales (comme celle d'un chat), tandis que les couleuvres possèdent une pupille ronde. Les vipères sont plus petites et leur corps est plus trapu. Ainsi, tout serpent dépassant 90 cm de long est à coup sûr non venimeux, car les deux vipères indigènes ont toujours une taille inférieure.

La vipère n'est pas agressive et n'attaque jamais l'homme. Elle s'enfuit dès qu'elle l'aperçoit, mais si elle est agressée, elle mord.

 

La vipère aspic, ou vipère commune, est une espèce très polymorphe qui peut présenter d'importantes variations de couleur (gris, brun ou noir) et d'écaillure, non seulement selon les régions, mais également parmi les individus d'une même population. Sur le dos, de nombreuses taches noires sont présentes; elles peuvent être séparées entre elles ou réunies en formant un zigzag.
En Suisse, l’aire de répartition de la vipère aspic comprend le sud des Alpes (Tessin et vallées méridionales des Grisons), le sud-ouest du pays (Vallée du Rhône, Bassin lémanique), les Alpes et Préalpes occidentales (VS, VD, FR, BE), ainsi que la chaîne jurassienne (de Genève jusqu'à la hauteur de Brugg, sur la rive gauche de l’Aare).

La vipère péliade est moins polymorphe, elle se caractérise par une ligne dorsale continue en zigzag et une rangée de taches foncées le long de chaque flanc. Sa longueur atteint en moyenne 50 à 55 cm en montagne, les individus de plaine sont environ 10 cm plus longs.
En Suisse, l’espèce est présente principalement au Nord des Alpes, majoritairement dans les régions orientales. La vipère péliade est fréquentes dans les cantons de SZ, UR, SG et surtout GL et GR. Le reste des Alpes n'abrite que quelques populations éparses. La vipère péliade est très rare dans le massif jurassien et de plus restreinte à la partie romande. Sur le Plateau enfin, il n'y a plus qu'un seul site connu (dans le canton de Zurich).

Les serpents, et les reptiles en général, étant totalement protégés en Suisse, ils ne doivent être ni tués, ni maintenus en captivité.

Sources :
_Centre de coordination pour la protection des amphibiens et des reptiles de Suisse (karch)
_Tox Info Suisse

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