Les médias se sont fait l’écho d’une étude expérimentale publiée le 9 septembre 2020 dans le « Virology Journal », selon laquelle un extrait végétal d’Echinacea purpurea – notamment – pourrait tuer in vitro aussi des coronavirus, ce qui a entraîné une forte demande en préparations à base de ces extraits. Or, un tel effet n’a pas été démontré sur l’être humain.

L’interprétation faite des résultats d’étude publiés est en partie erronée, puisque les expérimentations ont été réalisées en laboratoire sur des cultures cellulaires (in vitro) et qu’à ce jour, aucune étude n’a démontré un effet contre le nouveau coronavirus chez l’être humain (c.-à-d. in vivo).

Les conditions propres à la culture cellulaire ne sont en effet pas comparables à celles d’un organisme (être humain). Aussi les données issues d’une étude in vitro ne constituent-elles aucunement une preuve de l’efficacité d’un principe actif chez l’Homme (in vivo).
Il est d’ailleurs fréquent que l’efficacité de substances ou principes actifs qui a été observée in-vitro ne le soit plus lors des essais réalisés sur l’être humain.

En l’absence d’étude sur l’effet précis des extraits d’Echinacea sur l’être humain et pour des raisons de sécurité des patients, il est illicite de promouvoir l’utilisation d’Echinaforce® contre les coronavirus. Cette allégation publicitaire doit donc être considérée comme une tromperie des consommateurs, qui attendent de ce produit une efficacité sur l’être humain et peuvent considérer à tort qu’ils sont protégés.

Les préparations Echinaforce® sont des phytomédicaments autorisés en Suisse en cas de tendance aux refroidissements. Les possibilités d’emploi examinées et officiellement approuvées ainsi que les possibles effets indésirables et restrictions d’utilisation sont détaillés dans les informations sur les médicaments mises en ligne sur le site www.swissmedicinfo.ch.

Suite à la publication des résultats expérimentaux obtenus in vitro, les offres illicites concernant les préparations Echinaforce® ont fait florès sur diverses plateformes Internet et dans les médias sociaux. Swissmedic met cependant une nouvelle fois en garde contre les risques majeurs pour la santé liés à l’achat de médicaments sur Internet auprès de sources inconnues, étant donné que la qualité de leurs produits n’est pas garantie. Les vendeurs qui proposent des médicaments sur des portails en ligne encourent d’ailleurs des sanctions.

La vente de médicaments est soumise à l’obtention préalable d’une autorisation d’exploitation. Les drogueries et pharmacies sont titulaires d’une autorisation de faire le commerce de détail idoine et la Loi sur les produits thérapeutiques prévoit une peine privative de liberté de trois ans au plus ou une peine pécuniaire pour quiconque vend des médicaments sans autorisation (art. 86, al. 1, let. a LPTh).

Enfin, pour autant que les exploitants de plateformes en ligne n’aient pas eux-mêmes retiré ces offres du Net, Swissmedic ordonnera la suppression de ces offres, étant donné que la distribution de médicaments sur ces plateformes est interdite.

Source :
Swissmedic, Actualité 16.09.2020

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