La prastérone (déhydroépiandrostérone, DHEA) a été autorisée en 2018 par l’agence européenne EMA sous forme d’ovules vaginaux (Intrarosa ovule 6.5 mg, sur prescription médicale) pour le traitement de l'atrophie vulvovaginale chez la femme ménopausée présentant des symptômes modérés à sévères.
Les ovules Intrarosa sont commercialisés en Allemagne et à présent également en France. Aucune information n’a pour l’instant été communiquée pour la Suisse.

La prastérone est identique sur les plans biochimique et biologique à la DHEA humaine endogène. Il s'agit d'un précurseur de stéroïde, inactif en soi, qui est converti localement au niveau vaginal en estrogènes et en androgènes. Intrarosa est donc différent des préparations à base d'estrogènes car il produit également des métabolites d'androgènes. Les effets bénéfiques sur les symptômes et les signes de l’atrophie vulvo-vaginale sont exercés à travers l’activation des récepteurs vaginaux estrogéniques et androgéniques. On observe une augmentation, liée aux estrogènes, du nombre de cellules superficielles et intermédiaires et une réduction du nombre de cellules parabasales dans la muqueuse vaginale. De plus, le pH vaginal diminue et se rapproche de la normale, ce qui facilite le développement de la flore bactérienne normale.

Il est recommandé d'administrer un ovule à 6.5 mg une fois par jour, au coucher.

Comme pour les autres THS (traitements hormonaux substitutifs), l'instauration du traitement dépend du retentissement des troubles de la ménopause sur la qualité de vie de la patiente. Dans tous les cas, l'intérêt du traitement doit être réévalué au moins 1 fois tous les 6 mois.
L’utilisation concomitante d’un traitement hormonal de substitution systémique (estrogènes seuls ou estroprogestatif, ou traitement avec androgènes) ou d’estrogènes par voie vaginale n’est pas recommandée.

Sources :
_Le Moniteur des pharmacies 3278/2019/p22
_EMA Intrarosa Product Information

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