L'islatravir est le premier inhibiteur nucléosidique de translocation de la transcriptase inverse (INTTI) en cours de développement pour le traitement et la prophylaxie du VIH.

Contrairement aux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) tels que lamivudine et emtricitabine, l’islatravir possède un groupement –OH qui permet une liaison directe à l’amorce. En bloquant les courts segments d’acide nucléique de l’amorce, il empêche la fixation d’autres nucléotides. Les INTTI empêchent ainsi dès le début la synthèse des acides nucléiques, contrairement aux INTI qui provoquent une rupture de la chaîne.

L’islatravir est actuellement testé sous diverses formes pour la PrEP. Sa longue demi-vie (150-160 heures) permet un dosage très faible et différentes possibilités d’application. Un essai de phase I a évalué un implant contenant 54 mg ou 62 mg d’islatravir. La quantité de principe actif libéré par l’implant pendant 12 semaines a été suffisante pour prévenir une infection par VIH. Un implant annuel dosé à 64 mg est également en discussion.
L’islatravir est aussi testé par voie orale : un essai clinique de phase 2 évalue l’efficacité d’une dose mensuelle de 60 mg ou 120 mg en prophylaxie pré-expositionnelle.

Pour le traitement des patients infectés par le VIH, l’islatravir est actuellement testé sous forme de bithérapie, en association à la doravirine. Des doses très faibles d’islatravir entre 0.25 mg et 2.25 mg ont déjà démontré leur efficacité dans un essai de phase II. La recherche devrait se poursuivre en phase III.

Source :
Pharmazeutische Zeitung, 48/2019/p22

Liens :
pubmed.gov, Islatravir for the treatment and prevention of infection with the human immunodeficiency virus type 1.
pubmed.gov, Long-acting implants to treat and prevent HIV infection.

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