L'OMS recommande un diagnostic parasitologique chez tous les patients dont on suppose qu’ils sont atteints de paludisme, avant d’administrer un traitement antimalarique. Cela permet de garantir l'utilisation appropriée des antipaludiques et d'éviter le développement de résistances.
Un diagnostic de paludisme peut être confirmé rapidement par un examen microscopique de bonne qualité (goutte épaisse) ou par un test de diagnostic rapide (TDR) de bonne qualité qui détecte les antigènes du Plasmodium. Dans la plupart des pays, les deux méthodes diagnostiques sont nécessaires, la microscopie permettant notamment d’estimer la densité parasitaire.

Les tests de diagnostic rapide (TDR) du paludisme permettent la détection par immunochromatographie d'antigènes du Plasmodium tels que HRP-2, protéine commune aux différences espèces de Plasmodium, ou pLDH, lactate-déshydrogénase, spécifique de P. falciparum. La réalisation du test nécessite un petit échantillon de sang à prélever au bout du doigt, les résultats sont disponibles en 15 - 20 minutes, ce qui permet des décisions de traitement immédiates.
Les TDR suivants sont référencés sur le marché en Suisse : BinaxNow® Malaria, Paramax-3 et SD Bioline paludisme.

Les TDR du paludisme sont destinés en principe aux professionnels de santé. Ils peuvent toutefois être utilisés en zones endémiques par certaines catégories de voyageurs qui n’ont pas accès à des structures de soins (par ex. personnel médical ou humanitaire, voyageurs fréquents ou de longue durée, en zone reculée). Le CEMV, Comité suisse d’experts en médecine des voyages, recommande toutefois de n’y avoir recours que dans certains cas particuliers et après avoir reçu une formation approfondie dans un centre spécialisé en médecine des voyages. Les experts estiment que les TDR ne sont pas très simples à utiliser et qu’ils peuvent donner à tort des résultats négatifs ou avoir une sensibilité limitée en cas de paludisme autre que P. falciparum.

En cas de résultat positif, le voyageur doit prendre le traitement de réserve immédiatement et consulter dès que possible pour exclure une malaria sévère. En cas de résultat négatif, il doit consulter pour trouver la cause de la fièvre et répéter le test à 24 heures si elle persiste.

Sources :
_OFSP Bulletin 30/2019, Synthèse des recommandations en matière de prévention du paludisme 2019
_OMS Critères de choix recommandés pour l’achat de tests de diagnostic rapide du paludisme

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