En raison de l’évolution de la situation épidémiologique et de l’augmentation du nombre de cas de méningoencéphalite à tiques (FSME) ces dernières années, l’ensemble de la Suisse – à l’exception des cantons de Genève et du Tessin – est considéré depuis 2019 comme une zone à risque.
La vaccination contre la FSME est recommandée pour tous les adultes et enfants, généralement à partir de 6 ans, résidant ou séjournant temporairement en Suisse – sauf dans les cantons de Genève et du Tessin – et qui sont à risque d’être exposés aux tiques lors de leurs activités professionnelles ou de loisirs. Dans ces conditions, le coût de la vaccination est pris en charge par l’assurance obligatoire des soins ou par l’employeur en cas d’exposition professionnelle. Une vaccination n’est pas nécessaire pour les personnes ne s’exposant pas.
Les formes sévères de la maladie sont rares chez les enfants de moins de 6 ans. C’est pourquoi, pour les enfants de 1 à 5 ans, la vaccination doit être évaluée au cas par cas.

En Suisse, deux vaccins inactivés sont disponibles (Encepur® N / Encepur® N Enfants, FSME-Immun ® CC / FSME-Immun® Junior). Très immunogènes, ils contiennent de l’hydroxyde d’aluminium comme adjuvant pour renforcer la réponse immunitaire. Ils contiennent des souches vaccinales différentes mais génèrent des anticorps semblables neutralisants les souches en circulation. La vaccination de base comprend trois doses mais le schéma varie selon le vaccin car il repose sur les choix des essais cliniques effectués pour leur enregistrement. Les deux premières doses sont en général administrées à intervalle d’un mois. La troisième dose est administrée entre 5 et 12 mois après la 2e dose selon le vaccin et confère une protection de 95% et d’au moins 10 ans. Pour que la protection vaccinale soit valable au printemps, la vaccination devrait idéalement être commencée en hiver. Si nécessaire, un schéma vaccinal rapide peut être appliqué. Une vaccination de rappel est recommandée après dix ans.

En cette période de pandémie de COVID-19, les rappels doivent être administrés comme prévu ou repoussés seulement pour une courte période, p. ex. si une maladie au sein de la famille ou les mesures liées au confinement exigent des adaptations organisationnelles. La personne à vacciner - et le cas échéant, la personne accompagnante – doit être en bonne santé et ne présenter aucun des symptômes compatibles avec le COVID-19.

Si nécessaire, notamment en cas de rupture de stock, les deux vaccins sont interchangeables durant une même série de vaccination à condition de respecter la règle suivante : intervalle minimum de 14 jours entre les 2 premières doses et de 5 mois entre la 2e et la 3e dose - sans intervalle maximum, c’est-à-dire que chaque dose compte et qu'il n’est pas nécessaire de recommencer la vaccination si elle a été interrompue pendant une plus longue période.

Les tiques sont également des vecteurs de Borrelia burgdorferi, l’agent pathogène de la borréliose (= maladie de Lyme). La vaccination contre la FSME n’offre aucune protection contre cette maladie et il n’existe à l’heure actuelle aucun vaccin spécifique contre la borréliose.
Les mesures prophylactiques générales doivent être observés même par les personnes vaccinées, puisque les tiques infectées par Borrelia burgdorferi sévissent dans toute la Suisse jusqu’à 1000 (-1500) mètres d’altitude :
_vêtements couvrants et bien fermés (manches longues, pantalons longs, couvre-chef et chaussures)
_répulsif anti-tiques sur les habits et la peau découverte
_examen des vêtements et de la peau après exposition
_retrait rapide de la tique et désinfection. La prévention de la FSME par ablation de la tique dans les 24 heures est moins efficace que pour la borréliose, les virus étant transmis rapidement, déjà après quelques heures.

Sources :
OFSP, Vaccinations en période de pandémie de COVID-19
OFSP, Plan de vaccination Suisse 2020
OFSP, Méningoencéphalite à tique (FSME) : extension des zones à risqueLiens

Liens :
OFSP, Méningo-encéphalite à tiques (FSME)
OFSP, Plan de vaccination suisse 2020

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