La prastérone (déhydroépiandrostérone, DHEA) a été autorisée par Swissmedic sous forme d’ovules vaginaux (Intrarosa® ovule 6.5 mg, sur prescription médicale) pour le traitement local de l'atrophie vulvo-vaginale chez les femmes post-ménopausées.

La prastérone est identique sur les plans biochimique et biologique à la DHEA humaine endogène. Il s'agit d'un précurseur de stéroïde, inactif en soi, qui est converti localement au niveau vaginal en estrogènes et en androgènes. Intrarosa® est donc différent des préparations à base d'estrogènes car il produit également des métabolites d'androgènes. Les effets bénéfiques sur les symptômes et les signes de l’atrophie vulvo-vaginale sont exercés à travers l’activation des récepteurs vaginaux estrogéniques et androgéniques. On observe une augmentation, liée aux estrogènes, du nombre de cellules superficielles et intermédiaires et une réduction du nombre de cellules parabasales dans la muqueuse vaginale. De plus, le pH vaginal diminue et se rapproche de la normale, ce qui facilite le développement de la flore bactérienne normale.

Il est recommandé d'administrer un ovule à 6.5 mg une fois par jour, au coucher.
Comme pour les autres THS (traitements hormonaux substitutifs), l'instauration du traitement dépend du retentissement des troubles de la ménopause sur la qualité de vie de la patiente. Dans tous les cas, l'intérêt du traitement doit être réévalué au moins 1 fois tous les 6 mois.

L’utilisation concomitante d’un traitement hormonal de substitution systémique (estrogènes seuls ou estroprogestatif, ou traitement avec androgènes) ou d’estrogènes par voie vaginale n'a pas été étudiée et est donc déconseillée.

Sources :
Intrarosa® Information professionnelle
Le Moniteur des pharmacies 3278/2019/p22

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